- cotylédon
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• 1534; cotillidones 1314; gr. kotulêdon « creux, cavité » → cotyle1 ♦ Embryol. Chacun des segments polygonaux, délimités par des cloisons, à la surface utérine du placenta humain ou animal.2 ♦ (XVIIIe) Bot. Feuille primordiale de l'embryon des spermaphytes. Le nombre des cotylédons varie de un (⇒ monocotylédone) à deux (⇒ dicotylédone) chez les angiospermes, de dix à douze chez les gymnospermes.cotylédonn. m.d1./d ANAT Ensemble des masses charnues situées sur la face maternelle du placenta, qu'elles relient à l'utérus.d2./d BOT Feuille primordiale constitutive de l'embryon des préphanérogames et des phanérogames.⇒COTYLÉDON, subst. masc.A.— BOTANIQUE1. Expansion latérale de l'embryon végétal qui, généralement, est charnue et contient les réserves nutritives nécessaires au premier développement de la plante. Synon. feuille séminale :• 1. Ce n'est qu'alors (...) que la tigelle repart, s'allonge, et, l'avril éclos, met des feuilles. Pour les cotylédons, épuisés, vidés de leur substance par en dessus et par en dessous, ils pourrissent... et c'est fait; un bout de chêne existe : ...PESQUIDOUX, Le Livre de raison, 1928, p. 15.2. P. anal. et p. méton. Plante grasse caractérisée par des feuilles charnues en grappes, en épis ou en cymes, et qui pousse sur les rochers ou les vieux murs (particulièrement dans l'ouest et le midi de la France). Synon. écuelle, herbe-aux-hanches, nombril de Vénus, queue de rondelle.Rem. Ac. 1932 atteste cotylédones, subst. fém. plur. ,,Genre de plantes à feuilles charnues et concaves qui renferme un grand nombre d'espèces.`` Il n'a pas été possible d'attester autrement cette forme et ce sens; cotylédones est attesté par NYSTEN 1814 comme la forme lat. correspondant au fr. cotylédons au sens supra A 1.B.— ANAT. ANIMALE et HUM., gén. au plur. Expansions ramifiées et vascularisées de la face utérine du placenta, séparées les unes des autres par des sillons :• 2. Plusieurs des gros rameaux de celles-ci [les veines] percent la membrane interne de l'utérus, et présentent dans sa cavité des ouvertures obliques. Ce sont de vrais sinus veineux dans lesquels s'introduisent les cotylédons du placenta.CUVIER, Leçons d'anat. comp., t. 5, 1805, p. 151.♦ Cotylédon aberrant. Cotylédon placentaire isolé de la masse principale, mais relié à celle-ci par des vaisseaux plaqués sur les membranes.Prononc. et Orth. :[
]. Ds Ac. depuis 1762. Étymol. et Hist. 1. 1314 cotillidones « lobes du parenchyme placentaire » (H. DE MONDEVILLE, Chirurgie, éd. A. Bos, t. 1, § 433); 1534 cotylédons de la matrice (RABELAIS, Gargantua, éd. Marty-Laveaux, chap. 6); 2. 1786 « feuille embryonnaire de la semence d'un végétal » (BERN. DE ST-P., Tableau des harmonies de la nature ds Œuvres, éd. L.-A. Martin, t. 2, p. 75). Empr. au gr.
« creux, cavité » attesté chez Hippocrate au sens de « vaisseaux à l'orifice de l'utérus ». Fréq. abs. littér. :17.
DÉR. Cotylédoné, ée, adj. Qui est pourvu de cotylédon(s). Plante cotylédonée. Synon. phanérogame. Placenta cotylédoné. — []. Ds Ac. depuis 1835. — 1re attest. 1829 (BOISTE).; de cotylédon bot., suff. -é.
cotylédon [kɔtiledɔ̃] n. m.ÉTYM. 1534; cotillidones, 1314; grec kotulêdon « creux, cavité », de kotulê. → Cotyle.❖1 (1534). Embryol. Chacun des segments polygonaux, délimités par des cloisons, à la surface utérine du placenta humain ou animal.2 (1786). Bot. Feuille ou lobe séminal qui naît sur l'axe de l'embryon des végétaux phanérogames. || Cotylédon qui croît au-dessus du sol (⇒ Épigé), dans le sol (⇒ Hypogé). || Les deux cotylédons du haricot qui germe. || Les phanérogames angiospermes sont à un ou deux cotylédons (⇒ Monocotylédone, dicotylédone).3 Par anal. Plante grasse aux feuilles charnues qui pousse sur les rochers et les vieux murs. — Syn. : écuelle, herbe-aux-hanches, nombril de Vénus.❖DÉR. Cotylédonaire, cotylédoné.COMP. Acotylédone, dicotylédone, monocotylédone.
Encyclopédie Universelle. 2012.